Notes de voyage autour des civic-tech
Jour 1 - 18 septembre 2019
10 jours en Chine. L’occasion de lancer une conversation avec la publication d’un court texte chaque jour sur le hub de l’atelier Civic-Tech du 3DD.
Jour 1 - Amsterdam
- La crise envers la représentation politique au moment de l’anthropocène m’inquiète. Cette défiance qui touche également les professionnels me questionne en tant que personne. Civic-Tech ou pas, comment avancer sur des sujets civilisationnels si le contact est coupé?
- Difficile de travailler normalement tous les jours et de voir que ce que je fais en tant qu’urbaniste ne donne que peu de réponses pour limiter les dérèglements climatiques. Faire évoluer nos modèles, mais comment et avec qui?
- Nous avons un problème de temporalité. Les études scientifiques insistent sur le besoin d’agir à grande échelle rapidement en modifiant nos modes de vie pour éviter des changements de ruptures imposés par l’urgence.
- Mais la réalité nous est rappelée par les sociologues et les anthropologues, par mes façons d’agir aussi. La résistance au changement est une dimension humaine, d’autant plus forte quand elle touche à l’intime de nos mode de vie.
- Je n’ai pas envie d’avancer comme un somnambule face à une société civile qui considère de l’extérieur les transformations des territoires, comme si habiter le monde, et non le dominer, était un sujets dépassé.
- Il y a un noeud à desserrer. Plus la distance se creuse entre politiques / professionnels et la société civile, moins j’ai de légitimité avec mes collègues à proposer des transformations territoriales dignes de confiance pour traiter un sujet aussi important que l’anthropocène.
- Alors que nos modes de vie sont démontrés scientifiquement comme destructeurs, les projets de transformations territoriales que nous proposons ne traitent pas assez l’évolution des modes de vie. Ils ne sont donc pas dignes de confiance. On tourne en rond. À moins que...